C'était une nuit de pleine Lune
J'avais déserté la civilisation potagère
Je courais nu à la recherche d'une terre
D'un quelque part sans oppression où évacuer toutes mes tensions
Et comme toujours, je ne trouvais rien
Mais cette nuit de pleine Lune était celle de trop, celle
qui allait m'amener à ne plus rien espérer d'autre que la fin
Je suffoquais, j'en pouvais plu
De courir de la sorte, nu, en vain
Alors je me suis étalé, en pleurant et me disant
Qu'y aurait bien un marsupial pour me bouffer au petit matin
Histoire qu'il reste plu rien, oh oui, plu rien de mon corps
Quand soudain j'entendis une voix au-dessus de moi
C'était un nain à moustache qui me tendait un drap
"Tiens mon gaillard, enfile dont ça, tu vas attraper froid aux dessous de bras"
Il avait une coquille sur le dos et il portait un polo
D'un coup un truc poussa de son crâne flasque
C'était comme une corne d'escargot qui se tendait vers moi
"Enchanté, je m'appelle Hermann, et toi ?"
Et on se mit à discuter, et finalement il me dit:
"Je sais ce qui pourrait guérir tes maux. Rejoins-moi,
je vais te faire découvrir l'Eglise du Babouin Atomique"